La laïcité menacée !
J’ai trop l’esprit de Libre-Pensée
pour ne pas tolérer la pensée des autres.
(Éric Satie)
La laïcité est une exception française. Le mot lui-même ne trouve pas de traduction acceptable dans les autres langues. Les anglo-saxons parlent de « sécularité » et comprennent « neutralité », ce qui ne parvient pas à rendre tout le contenu du concept.
D’ailleurs, même dans nos propres journaux on ignore souvent l’orthographe « laïque » au masculin. On écrit généralement laïc, sans se rendre compte que ce terme ne s’applique que dans le langage religieux à ceux qui ne sont pas « clercs ». Un curé est clerc, ses enfants de chœur et ses paroissiens sont laïcs. En revanche, nos lycées sont laïques ainsi que tous ceux qui défendent la laïcité de la République et de son école.
Le concept est étranger à la plupart des pays, souvent soumis à une religion majoritaire, quelquefois religion d’État (cf dans ce livre « Action sociale et laïcité», ainsi que « La laïcité et le CNAFAL)), et difficilement admissible par les sociétés musulmanes que la religion prétend régir totalement. Et pourtant, des pays musulmans furent laïques pendant quelques décennies : la Tunisie de Bourguiba, la Turquie de Mustafa Kemal, la Syrie et l’Irak des baasistes.
Notre pays n’a pas toujours été laïque. Julien Guérin et Guylain Chevrier, dans ce livre, retracent l’histoire mouvementée de la laïcité française et du long combat pour la séparation des sphères politiques et religieuses ayant abouti à la loi de 1905.
Aujourd’hui encore, cette conquête est menacée. Si les catholiques se sont majoritairement ralliés à la République laïque, ils ne se sont pas toujours résignés à ne plus régir notre société. Ils ont d’ailleurs marqué bien des points sous Vichy et, dans le domaine scolaire, depuis les années cinquante notamment.
Et de puissantes et remuantes associations chrétiennes, intégristes catholiques ou évangélistes, agissent
souterrainement ou manifestent publiquement pour remettre en cause des dispositions législatives qui ne leur conviennent pas. (lire à ce sujet les contributions de Cl. Barratier ou J.F. Chalot).
Ce qui conduit certains à concevoir des adjectifs à accoler au mot « laïcité ». On la veut « ouverte », « plurielle », « apaisée » ...
Cependant, aujourd’hui, le principal défi que doit relever notre république laïque est le traitement équitable d’une religion qui a pris de l’importance du fait de l’immigration de travail et des regroupements familiaux qui ont suivi : l’Islam.
Le problème serait facilement soluble si tous les musulmans acceptaient de relativiser leurs textes sacrés, comme l’ont fait la plupart des chrétiens et une frange éclairée de la nébuleuse musulmane. Hélas, on a laissé les fondamentalistes semer des ferments de haine et de bonnes âmes leur ont trouvé des excuses au motif que l’Islam serait la religion des pauvres et de nos anciens colonisés. Sommés de nous repentir des crimes du colonialisme passé, nous devrions tout accepter d’une religion mythifiée. En même temps, certains en profitent pour exciper de leur attachement à la laïcité pour justifier des propos ou des comportements racistes à l’égard d’individus de culture musulmane, fussent-ils athées et parfaitement intégrés. On ne s’éton-nera pas, par exemple, que Marine Le Pen, si virulente contre les prières de rue musulmanes puisse en revanche trouver justifiées les prières de rue catholiques devant les églises interdites aux fidèles en raison de la COVID...
Il n’est pas toujours facile de distinguer ce qui relève du racisme ou d’un réel attachement à la laïcité. Les polémiques autour du voile islamique en sont une illustration (lire les contributions de J.F. Chalot, C. Fourest ou E . Khaldi).
Il ne faudrait pas cependant que la neutralité exigée des enseignants et des Pouvoirs publics empêche la critique éventuelle des religions, Islam compris. La laïcité va d’ailleurs de pair avec l’anticléricalisme qui n’est pas un parti-pris d’athéisme. La loi de 1905 est proprement une loi anticléricale, c’est à dire qui interdit aux clercs d’intervenir en tant que tels dans la vie politique et dans l’administration du pays.
On doit pouvoir critiquer, librement et sans risquer de se faire assassiner, toutes les religions. Pour les croyants, leur religion, souvent « révélée », est basée sur une révélation d’es-sence divine. Pour les autres, ce sont des créations humaines et comme telles susceptibles d’être mises en question.
Cependant, devant la multiplicité des options philosophiques ou religieuses, la laïcité de nos institutions doit s’accompagner de tolérance. Nous ne pourrons vivre ensemble au-delà de nos divergences, qu’en acceptant que d’autres ne pensent pas comme nous. Comme le disait Voltaire, « La discorde est le plus grand mal du genre humain, et la tolérance en est le seul remède ».
Jean Mourot
Ancien instituteur
Ancien responsable de la rubrique
« laïcité-anticléricalisme » de la revue « l’École émancipée »
Table des matières
1-Introduction (Jean Mourot)................................................. p. 7
2-Les trois nouveaux à l’école. (C.Nabum)...................... ..... p. 11
3-Un long combat pour la laïcité (Julien Guérin).................. p. 17
4-Laïcité et question sociale (Guylain Chevrier).................... p. 39
5-Lier action sociale et action laïque J.F. Chalot) ................. p. 73
6-Laïcité et action sociale (Nathalie Rocailleux)....................p. 77
7-La Laïcité et le CNAFAL (J.M Bonnemayre).....................p. 91
8-Liberté de conscience et caractère propre (Eddy Khaldi).......... p.103
9-L’enseignement du fait religieux. (Jean Mourot)................. p.143
10-La Gauche et le voile (J.F. Chalot).................................... p.151
11-Voile et sorties scolaires(Caroline Fourest)........................ p.157
12-Accompagnement des sorties scolaires (Eddy Khaldi)............ p.163
13-Voile et accompagnement scolaire (J.F. Chalot).................. p.177
14-La restauration scolaire pour tous (J.F. Chalot).................. p.181
15-Interdire le »burkini » ? (J.F. Chalot)................................. p.185
16-Vous n’aurez pas nos têtes ! (Caroline Fourest)................. p.189
17-Un débat impossible (J.F. Chalot-Tewfik Allal).................. p.193
18-Ennemis et défenseurs de la laïcité (Claude Barratier)....... p.201
19-L’Église contre la loi (J.F. Chalot)...................................... p.265
20-Des livres à lire (J.F. Chalot).............................................. p.273
Un jour, Jules, le garde-chasse, reçoit du ciel entre ses bras un enfant de sept ans très éveillé mais qui ne connaît rien de notre monde. Il viendrait de très haut, dans la
montagne. Pied nu et seulement vêtu d’une peau de mouton, il va devoir apprendre à vivre ici bas.
Adopté par le vieil homme, il va révéler des aptitudes exceptionnelles qu’il voudra mettre au service de ses rêves d’enfant et principalement de celui-ci : installer une
infirmerie animale en brousse pour sauver et préserver la faune sauvage...
Sur proposition de Sauveur, ils partirent alors faire un tour ensemble dans la forêt en se tenant la main comme ils le faisaient lorsque le garçon était plus jeune. Cactus les suivit à son rythme. Au bout de quelques centaines de mètres, ce fut un vacarme de cris d’oiseaux survolant le père et le fils. Ils venaient se poser sur eux et battaient des ailes joyeusement. Plus loin, des chevreuils, des sangliers et leurs marcassins, des lapins et des écureuils sortirent sur le sentier qu’ils avaient emprunté et les regardaient passer en émettant toutes sortes de bruits de satisfaction. Sauveur était de retour et tous les animaux laissaient éclater leur joie. Après avoir donné quelques graines aux oiseaux et caressé quelques animaux, Sauveur leur fit signe de partir et le calme revint. Jules en pleurait de bonheur. Au détour d’un sentier, il emmena son fils à l’endroit exact où il l’avait reçu dans ses bras.
– Tu vois, Sauveur, c’est ici que le destin a voulu me donner un fils. Un drôle de petit bonhomme vêtu
d’une peau de mouton et capable de guérir instantanément Cactus. N’importe quel pèlerin te dira que c’est un miracle ; moi je ne sais pas. Je doute de l’existence de Dieu qui,
paraît-il, nous a modelés à son image. Quand je vois à la télévision toutes les horreurs que sont capables de faire les hommes, je me dis que, s’il existe, Dieu n’est pas bon. Et toi
qu’en penses-tu
– Moi je n’en sais rien puisque personne ne m’en a jamais parlé et que je ne l’ai jamais vu. Je sais seulement que je n’ai jamais vu mon père, ni ma mère. La seule chose que je
sais c’est que je suis né de rien et que mes parents m’ont nourri et enseigné en parole. Maintenant je constate comme toi que ce monde est habité par des hommes et des animaux qui
sont tous aussi cruels. Mais, malgré les massacres et les guerres, l’Homme a su, à travers les siècles, améliorer le monde. Et que celui-ci serait encore plus beau si l’Homme savait
partager ses richesses et rester simple. Le monde des animaux est cruel mais sans une once de méchanceté. Chacun cherche simplement à se nourrir pour survivre. Il ne connaît ni la
haine, ni la jalousie, ni le mensonge, ni la corruption. Nul n’a envie de dominer les autres. Alors Dieu me semble plutôt une réponse à une question que chacun se pose : Pourquoi
suis-je là et pour- quoi dois-je mourir ? Existe-t-il un monde meilleur après la mort ? Je ne crois pas. Le meilleur est devant moi, sur cette terre, à l’instant où je suis là à te
parler, à voir tous ces arbres balancés par le vent ou ces nuages dérivant tranquillement dans ce ciel bleu. À sentir ruisseler la pluie sur mon visage quand il pleut, à caresser
Cactus et le rendre heureux, enfin à t’embrasser et contempler ton visage d’homme honnête et sans calcul... Quoique, le premier jour où nous sommes sortis ensemble, tu aies menti
!
Ils se mirent à rire de bon cœur en s’asseyant épaule contre épaule, sur un arbre mort qui n’avait sans doute jamais entendu parler de Dieu.
La démocratie participative est à la mode… On pourrait s’en réjouir, tant la démocratie représentative a montré ses limites, quand les représentants des citoyens s’empressent de renier leurs promesses électorales sous les prétextes les plus divers. Malheureusement, la façon dont les pouvoirs en place depuis des décennies ont conçu et utilisé la participation des Français sur les sujets qui les concernent montre qu’il s’agit presque toujours de poudre aux yeux – la façon dont le président de la République puis des ministres ont décidé d’utiliser leurs « jokers » pour rejeter des recommandations de leur « Convention citoyenne pour le climat » en est un exemple éclairant !
Dans la microsociété que constitue leur commune, des citoyens de Vaux-le-Pénil (Seine-et-Marne, banlieue de Melun) se sont depuis longtemps attachés à impliquer leurs concitoyens dans la vie communale, avec plus ou moins de succès. À l’occasion de la dernière élection municipale, ils ont initié une liste dont la réussite (27,56 % des voix au 1° tour) a conduit l’équipe arrivée en tête – une gauche « raisonnable » – à accepter la fusion des deux listes opposées à la liste de droite.
Ayant obtenu cinq sièges (sur 26 de la liste unifiée, contre 7 de l’opposition), ils comptent bien faire entendre leur voix et surtout imposer une participation plus active des citoyens. Pour eux, cette élection, promesse de renouveau, constitue un véritable « printemps pénivauxois » !
On trouvera ici le récit de 30 ans de vie communale, des éclairages sur la campagne récente, des réflexions sur les politiques municipales et des pistes pour l’avenir à Vaux-le-Pénil.
TABLE
Un avenir républicain pour VLP................................p. 7
Une guerre de 30 ans.............................p. 11
1995-La gauche divisée se rassemble................ .p. 13
2001-Pour la 1° fois la gauche l’emporte...............p. 17
2008-2014- Fin d’une démocratie participative.......p. 21
2012-2014-Les deux Pierre aux commandes..........p 29
2014-2019-Le mandat de Pierre Herrero.............. p. 32
Durant le confinement, la mise à l’écart................p. 47
Solidarité, une raison d’être...............................p. 52
Avant la bataille......................................................... p. 61
Vaux-le-Pénil d’hier à aujourd’hui.......................p. 63
Profession de foi de « Notre bien commun ».........p. 88
Le soutien de Pierre Carassus........................... p.112
Engagez-vous, rengagez-vous............................p. 114
La campagne de 2020.................................................p.119
Une fin de règne tendue...................................p. 121
Propos de campagne.......................................p. 125
Une expérience militante................................. p. 148
Une fusion difficile mais indispensable.................p. 150
Après la bataille...........................................................p.153
Maman, conseillère municipale.......................... p. 155
Première déclaration publique de J.Guérin............p. 158
Pêcheurs à la ligne.... L’abstention......................p. 165
Et maintenant ?.......................................................... p.171
Une superbe aventure.....................................p. 173
Vers le bonheur commun..................................p. 180
Depuis sa première jeunesse, Maurice Leullieux s’est intéressé à la chanson... Pas à la chansonnette. Ses modèles étaient notamment Brassens, Brel, Ferré... Au lendemain de son service militaire, plutôt que d’accepter une vie rangée de dessinateur industriel, il est parti faire la manche dans le Midi, sa guitare en bandoulière. Plus tard, il tentera inutilement sa chance à Paris avant de courir l’aventure en Afrique noire. Non content de chanter les chansons de ses modèles, il a lui-même écrit et composé. Revenu en France à l’âge de la retraite, il a pu se consacrer entièrement à sa passion, organisant notamment le Festival Poémélodies et créant l’association « Plumes et croches ». On trouvera dans ce petit recueil l’essentiel des paroles de ses chansons dont certaines figurent sur les trois albums qu’il a enregistrés.
La laïcisation du personnel scolaire vers 1890 dans la Sarthe
Jusqu’à la loi Goblet du 30 oct. 1886, les écoles communales primaires et les « salles d’asile » (que la loi remplace par des « écoles maternelles ») étaient tenues tantôt par des enseignants laïcs, tantôt par des religieuses de diverses congrégations ou des « frères des écoles chrétiennes ».
Désormais, la loi impose de « laïciser » l’enseignement – les écoles privées pouvant conserver leur personnel confessionnel – en remplaçant les religieux par des laïcs diplômés, ce que l’Église catholique acceptera difficilement, utilisant tous les moyens pour conserver son emprise sur la population à travers ses enfants.
Enquêtant dans les archives du Mans sur le passé de sa grand-mère, institutrice dans la Sarthe, Bernard Charon est tombé sur un ensemble de documents révélant la difficile application de la loi, notamment dans le village de Fercé où la quasi totalité de la population se liguera, par crainte ou par conviction, pour disculper son institutrice, une sœur congréganiste, convaincue d’avoir provoquer la mort d’un de ses élèves de 8 ans en le mettant en pénitence à la porte de sa classe en tenue légère par un froid glacial.
C’est la résistance de presque tout un village à l’encontre de l’inspecteur primaire révolté par le comportement de l’institutrice que relate l’auteur, documents à l’appui, dans ce petit opuscule, qui replace l’épisode dans le contexte de la difficile laïcisation du personnel enseignant en France à la fin du XIX° siècle.
La sœur Adèle Poulain
Pour l’instant, la sœur Poulain procède selon une tradition millénaire. Il faudra encore attendre une soixantaine d’années avant que Jean XXIII ait « son quart d’heure de folie » – pour reprendre l’expression utilisée par les traditionnalistes, mécontents de constater que Vatican II allait bouleverser la vie de l’Église.
Jusque là, l’immense bonté du Seigneur pour ses créatures s’exprimera (selon des religieuses) par la férule, le fouet, les punitions si inventives des frères et des sœurs... et les diarrhées verbales des contempteurs des pen- seurs éclairés qui chercheront à faire évoluer la société vers la démocratie, cette idée satanique condamnée par Pie IX dans son Syllabus.
La sœur Poulain est de la trempe de ces « soldats du Christ ». Et, très souvent, si elle lève la main sur les élèves pour l’abaisser aussitôt rude- ment, c’est pour déjouer les pièges de Satan. Les écoliers qui reçoivent ces punitions s’en souviendront lors des tentations !
Ce 24 décembre 1890, il fait très froid à Fercé. On est même très largement en-dessous de zéro degré. Ne voilà-t-il par qu’Isidore Bourgneuf – il n’a pas 9 ans – se met à subler – à siffloter – dans la salle de classe. Dis- traction de sa part ? Désirait-il attirer l’attention de ses copines et copains, voire de la sœur Poulain ? Pour la religieuse, c’est indécent. L’enfant doit méditer longuement sur l’inconvenance de ce comportement. Elle l’entraîne à l’extérieur et le met au piquet, dédaignant la froidure glaciale. Beaucoup diront qu’Isidore avait la tête et les pieds nus, d’autres ne parleront que de la tête. Combien de temps est-il resté ainsi à greloter ? Certains parleront d’une demi-heure.
Tous les religieux n’avaient cependant pas un contact aussi cruel. Et savaient exercer leur profession d’instituteurs ou d’institutrices avec mesure et discernement.
Mais qui était donc cette congréganiste, la sœur Poulain ? Elle avait présenté son certificat d’obédience dûment paraphé par sa supérieure générale... qui n’a certainement pas fait lire et écrire la religieuse. Car, en fait, cette Adèle sait à peine lire et écrire. Son incapacité rejaillit très vite sur les enfants de sa classe : ils ne savent également pas grand-chose.
Il est arrivé toutefois que quelques religieuses non brevetées aient eu suffisamment de connaissances et de doigté pour délivrer aux élèves un enseignement valable même si le contraire était souvent la règle. D’ailleurs, à cette époque, certains parents ne confiaient qu’avec réticences leurs enfants aux maîtres ou aux maitresses, laïques ou non.
Isidore a « sublé » ; il a été puni !
Bref, Isidore a « sublé ». Ce mot est encore utilisé au Canada. Il a osé siffler et, pour la sœur Poulain, c’est une faute envers Dieu. Isidore doit ex- pier. Il restera donc dehors. Et il en mourra.
À son retour chez ses parents, Isidore est malade. Son état se dégrade petit à petit. Ce qui incite les parents à appeler le docteur Roger, de Noyen. Le médecin ausculte l’enfant. Il constate ce jour-là une broncho-pneumonie double avec fièvre interne. Une céphalgie et une toux sèche. Il n’a aucun doute quant à la gravité de la maladie.
Il écrira :
« [...] L’enfant, lui-même, m’a déclaré que les soeurs de l’école de Fercé l’avaient mis à la porte dans la cour, la tête nue, pendant (...) une demi- heure, la veille du jour de Noël, le 24 décembre. Ce jour-là, d’après l’affirmation des parents, l’enfant est rentré malade, a été pris de toux sè- che, de frissons et, le lundi, j’ai constaté une broncho-pneumonie.
« La maladie, malgré les soins de chaque jour que j’ai pu lui prodiguer, faisait des progrès de jour en jour, l’enfant mourait le 8 janvier à 6 heures
du matin.[...]
Noyen, le 14 janvier 1891. »
En examinant les courriers et les pétitions qui vont suivre le décès d’Isidore, on lit que le jeune Bourgneuf aurait été contraint de rester dehors « tête et pieds nus, pendant une heure et par un froid intense 1 ».
Table des matières
AVANT-PROPOS P.9
LA LOI GOBLET P.12
CHAPITRE 1
L’ENSEIGNEMENT MATERNEL ET PRIMAIRE AU MILIEU DU XIX° SIÈCLE P.13
CHAPITRE 2
LA « PÉNITENCE » D’ISIDORE P.31
CHAPITRE 3
LE TEMPS DES PÉTITIONS P.41
CHAPITRE 4
VERS LA LAÏCISATION DE L’ÉCOLE DE FERTÉ P.53
CHAPITRE 5
LE SORT DE SŒUR ADÈLE P.61
CHAPITRE 6
UNE LENTE ET DIFFICILE LAÎCISATION
P.69
LA LAÏCISATION D’ÉCOLES CONGRÉGANISTES URBAINES AU MANS
P.95